Le procès-verbal, J.M.G. Le Clézio

Publié le par Thomas

photo.jpg On me reprochera certainement des quantités de choses.
D'avoir dormi là, par terre, pendant des jours ; d'avoir sali la maison, dessiné des calmars sur les murs, d'avoir joué au billard. On m'accusera d'avoir coupé des roses dans le jardin, d'avoir bu de la bière en cassant le goulot des bouteilles contre l'appui de la fenêtre : il ne reste presque plus de peinture jaune sur le rebord en bois. J'imagine qu'il va falloir passer sous peu devant un tribunal d'hommes ; je leur laisse ces ordures en guise de testament ; sans orgueil, j'espère qu'on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre.

 


C’est une histoire à la fois onirique et métaphysique. L’histoire d'Adam Pollo. Le premier homme–explorateur qui, lors de son voyage initiatique, voudra régresser jusqu’à communier avec tout et rien à la fois. C’est l’histoire d’un homme qui ne veut plus mettre de mots sur la réalité. Ce livre pourrait durer aussi bien le temps d’une seconde que toute l’éternité.
J’ai lu ce livre assez rapidement, il est très déroutant et au final un peu décevant. On ne sait jamais vraiment qui raconte cette histoire, ni vraiment ce qu’il va se passer. Je me suis un peu perdu dans la poésie et le style de l’auteur. Les phrases sont très longues. C’est un roman-monde initiatique qui tient dans une goutte d’eau. Et elle roule sur une pente à différentes vitesses en suivant le tracé de la colline. Pour ma part, je vais attendre quelques temps avant de retenter l’aventure Le Clezio. 

 


Extrait (p 18)


« Ma chère Michèle,
grâce à toi, Michèle, car tu existes, je te crois, j’ai les seuls contacts possibles avec le monde d’en bas. Tu travailles, tu te trouves beaucoup dans la ville, au sein des carrefours, de feux clignotants, Dieu sait quoi. »

Publié dans Romans français

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