1984, George Orwell

Publié le par philippe

 

  IMG 2933 "Big Brother vous regarde", voici ce que lit Winston Smith partout où il va, ainsi que toute la population de l'Océania sur les affiches dans les rues. En ce 4 avril 1984,  Winston commence un journal caché dans un coin de son appartement pour éviter d'être vu par son télécran. Il veux mettre sur papier toutes les pensées qui traversent son esprit, il ne sait pas si c'est pour lui ou pour laisser un témoignage à la génération à venir. Ce n'est pas illégal, puisqu'il n'y a plus de loi mais il risque tout de même d'être puni par de longues années de travaux forcés ou de mort. Cette fille qu'il a croisée l'autre jour, dont le regard l'a transpercé et qu'il soupçonne d'être une espionne et qu'il déteste peut être une des raisons de l'existence de ce journal. Ou peut être est-ce cette devise qui le dérange : "La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage et l'ignorance c'est la force". A force d'écrire, une voix s'élève en lui, dangereuse pour lui même, car elle lui dit juste "A bas Big Brother".

 

   Dans ce classique de la littérature de science fiction, George Orwell nous montre un société totalitaire, librement inspiré du contexte mondial de 1948 et du Régime de Staline. Tout comme Ray Bradbury dans " Fahrenheit 451" la culture et la liberté sont supprimées pour mieux servir les dirigeants et asservir la population. Publié en 1949, l'auteur est un vrai visionnaire. Certes il pousse à l'extrême un totalitarisme mondial, mais c'est pour mieux mettre à jour les comportements dans notre société et montrer ce que peux donner une politique désastreuse cachée sous un message de bonheur pour tous. Dès les premier mots, nous sommes Winston Smith, homme ordinaire, qui ne se sent pas libre de penser par peur de mourir et surtout parce qu'il a été conditionné par son gouvernement. J'aime ces livres inspirés de l'Histoire qui offrent une vision très pessimiste sur la liberté de l'Homme. Incontournable.

 

Extrait :

   Un instant plus tard, un horrible crissement, comme celui de quelque monstrueuse machine tournant sans huile, éclata dans le grand télécran du bout de la salle. C'était un bruit à vous faire grincer des dents et à vous hérisser les cheveux. La Haine avait commencé. Comme d'habitude, le visage d'Emmanuel Goldstein, l'Ennemi du Peuple, avait jailli sur l'écran. Il y eut des coup de sifflet çà et là dans l'assistance. La petite femme rousse jeta un cri de frayeur et de dégoût. Goldstein était un renégat et le traite. Il y avait longtemps ( combien de temps, personne ne le savait exactement ). Il avait été l'un des meneurs du parti presque au même titre que Big Brother lui-même. Il s'était engagé dans une activité contre-révolutionnaire, avait été condamné à mort, s'était mystérieusement échappé et avait disparu. Le programme des Deux Minutes de la Haine variait d'un jour à l'autre, mais il n'y en avait pas un dans lequel Goldstein ne fût pas la principale figure. Il était le traître fondamental, le premier profanateur de la pureté du Parti.

Publié dans science-fiction

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A
<br /> Je l'ai lu il y a un moment mais je me souviens l'avoir beaucoup aimé. La chanson de BabX "8h04" m'y fait penser à chaque écoute.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Je ne connais pas encore mes lectures de 2011!!! C'est avec plaisir que je lirai ton avis.<br /> <br /> Bonne soirée<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Je ne lis pas encore ton article car 1984 devrait être une de mes toutes premières lectures en 2011 ! Je repasserai à l'occasion pour te dire ce que j'en pense et ajouterai un lien vers ton article<br /> dans celui que je rédigerai.<br /> Bon après-midi et à bientôt.<br /> <br /> <br />
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