La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao, Junot Dïas

Publié le par philippe

   IMG 2949 Oscar a sept ans lorsqu'il atteint le sommet de la séduction dans sa vie. Il sort avec deux filles de sa classe en même temps. Cette période ne dure qu'une semaine et une fois terminée, Oscar restera toujours bloqué avec les filles. Ce qui est une malédiction, car Oscar est dominicain et n'importe quel dominicain qui se respecte sort avec tout un tas de filles ! Les années passent et sa culture de littérature de science fiction grossit de mois en mois en même temps que son corps...

   Lola, la  grande soeur d'Oscar, a élevé son frère et s'est élevée toute seule pendant que leur mère travaillait dur pour pouvoir faire vivre sa petite famille. En pleine adolescence, elle va raser ses magnifiques cheveux car elle en a marre de se faire "mater" tout le temps. Elle rentre en conflit avec sa mère par la même occasion et sur un coup de tête part vivre chez son copain... Presque une adolescence normale pour des immigrés aux États-Unis.

  Avant ses deux enfants, Belicia a eu une jeunesse et elle se situait en République Dominicaine...

 

 

J'ai découvert ce livre grâce au prix Pulitzer de la fiction que Junot Diaz a reçu en 2008. L'écrivain nous plonge dans la vie de toute une famille dominicaine, vivant aux États-Unis, avec un style très moderne, il joue avec le verlan, l'argot, le franco-espagnol en toute liberté ( plutôt le spanglish, car j'ai lu la traduction française !). Il faut une trentaine de pages pour se familiariser avec son univers...mais après ce n'est que du plaisir. Enfin plaisir est un grand mot, car Junot Diaz nous livre une tranche de vie d'une famille immigrée ( pas très éloigné de la réalité...) avec son lot de difficultés et d'horreurs. J'ai également découvert une partie de l'histoire de la République Dominicaine qui, d'après l'écrivain, a été dirigée par l'un des pires     dictateurs que le monde ait connu. Rien que pour cela, le livre vaut le coup ! Un vrai coup de coeur pour ce livre original qui ne laisse pas indifférent.

 

Extrait ( chapitre 2 ) :

   Ma mère nous a annoncé au dîner, doucement : Écoutez moi bien, tous les deux : le médecin veut me faire passer d'autres examens.

   Oscar semblait au bord des larmes. Il a baissé la tête. Et ma réaction ? Je l'ai regardée et j'ai dit : Tu peux me passer le sel, s'il te plait?

   Aujourd'hui, je ne lui en veux pas de m'avoir balancé une paire de gifles, mais à l'époque, il ne m'en fallait pas plus. On s'est sauté dessus, la table est tombée, le sancocho s'est répandu par terre, Oscar se contentant de rester dans un coin à beugler : Arrêtez, arrêtez, arrêtez !

   Hija de tu maldita madre, elle a hurlé. Et j'ai dit : Cette fois, j'espère que tu vas en crever.

 

 

Publié dans Romans étrangers

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