Pour les siècles des siècles, Anne Plantagenet

Publié le par Amandine

Sept extraits de vie, sept histoires d'amour tour à tour proches de la déraison, de l'excès ou de la banalité de la vie. Sept moments imbriqués les uns aux autres par des scènes communes, des personnages qui se promènent d'une nouvelle à l'autre, s'ouvrant et se clôturant par deux nouvelles sur la mort de l'être aimé. Car tout commence par le décès d'une grand-mère aimée à la folie par son mari et admirée par la narratrice (que l'on devine être Anne Plantagenet elle-même, à travers quelques indices tels ses initiales) (Chapelle ardente) et tout se termine par un flashback relatant la fin d'une vie, celle d'une grand-mère aimée à la folie par son mari et admirée par la narratrice (tiens, tiens, la boucle est bouclée)(Pour les siècles des siècles). Entre les deux, on déplore les nouvelles technologies et la rapidité de l'envoi d'un email (http://www.amour.com), le doute semé par une jalousie naissante et irrépressible, qui pourrait tout faire changer (La roulette cassée), la maladresse d'un présent qui fait ressurgir le passé (Le cadeau), l'instant où deux vies pourraient basculer mais où la raison tient les rennes (Ne pas vous revoir) et la rupture, froide et cassante (Je, Carmen).


Difficile de trancher après la lecture de ce recueil. En parcourant ce livre, je n'ai pas été transportée, mais quelques nouvelles m'ont tout de même beaucoup plu. La plume est fine, les mots bien choisis. J'ai surtout aimé la cohérence des nouvelles les unes par rapport aux autres, leur imbrication telle que l'on retrouve les mêmes personnages sous différents noms, d'ailleurs choisis avec soin puisque l'auteur a repris les prénoms de couples célèbres (Roméo et Juliette, Aurélien et Bérénice ...), et des situations qui se répondent. 


Extrait de la nouvelle Le cadeau

Aurélien ne se trompe jamais. D'habitude. Qu'est ce qui lui a pris cette fois merde ?
Il pressent le désastre. 
-C'est comme ça que ça s'ouvre ? dit Bérénice en tirant sur la fine languette à l'extrêmité de la boîte.
Aurélien acquiesce en silence. La gorge nouée. Bérénice saisit la pochette en satin. C'est lourd dis donc. Aurélien lit l'étonnement sur son visage. Elle doit sentir que ce n'est pas ordinaire, elle se doute de quelque chose, elle se tait aussi, d'ailleurs elle ne sourit plus, concentrée sur ses doigts qui glissent à l'intérieur et en retire le ...  

Publié dans Nouvelles

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P
<br /> J'ai aimé son style d'écriture, fluide et touchant. Elle choisi bien ses mots et ces petites histoires d'amours sonnent comme des instants forts que toutes personnes peut vivre au cours de sa vie!<br /> <br /> <br />
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