Rien de grave, Justine Lévy

Publié le par Amandine

DSCN0782 Ils en sont là. Il part, il la quitte, il l’abandonne. Son amour, son grand, son seul amour. Elle ne s’en remettra jamais, tout est fini, elle va mourir. Elle l’aimait tant. Elle l’aimait trop ? Elle ne s’est pas assez méfiée de Paula. Pourtant elle a senti très rapidement que quelque chose se tramait. Après le père, il lui fallait le fils, son Adrien. Qui avait pourtant juré ses grands dieux que Paula n’était pas son genre, trop refaite, trop artificielle. Pas son genre, vraiment. Jusqu’à ce qu’il quitte Louise, jusqu’à ce qu’il fasse un enfant à Terminator, comme il l’appelait, un enfant qui portera le prénom qu’elle, Louise, voulait donner au leur.

Et puis un jour il y a Pablo, qui, peut être ….

 

 

 

La sortie de ce livre n'est pas passée inaperçue tant ses protagonistes sont célèbres. Car, pour ceux qui seraient passés à côté du buzz (je ne vois pas bien comment mais imaginons), Rien de grave n'est rien moins que le récit de la rupture de la fille d'un célèbre philosophe français qui affectionne de porter sa chemise ouverte et de l’homme aux « 4 consonnes et 3 voyelles », tombé dans les filets d’une certaine première dame de France. Les mots de Justine Lévy ont fait écho à mes sentiments après une rupture plus que difficile. Elle arrive à donner une idée très précise de ce qui se passe dans la tête d’une femme quittée par l’homme qu’elle aime plus que tout. Elle n’imagine pas retomber en amour, elle n’imagine pas qu’un jour elle rencontrera quelqu’un d’autre, quelqu’un qui la fera se sentir bien, se sentir être. En bref, je me suis totalement reconnue dans le personnage de Louise, comme, je pense beaucoup de femmes (et d’hommes ?) malades d’amour. Je n’ose imaginer l’impact de ce roman sur moi si je l’avais lu il y a 6 mois…

 

 

 

Extrait (p 154)

Pourquoi, pourquoi ? je voudrais lui demander. Mais je ne demande rien du tout, je ne peux pas sortir un mot. Et c’est comme ça que je saute du lit et que je jette la photo, d’habitude c’est moi qui le quitte, il me court après dans la rue, c’est le jeu, on se bat, des coups de poings, des coups de pied, on est tout amochés, pleins de bleus, de bosses, mais c’est le jeu, je pars pour qu’il me dise ne pars pas, mais là c’est plus du jeu, il n’y a aucun doute que ce n’est plus un jeu, je n’ai aucune envie de le frapper, lui non plus, et quand je me rassieds sur le lit, les bras ballants, perdue, il essaie même d’être gentil, de me caresser un peu les cheveux, et moi je le regarde juste dans les yeux, sans comprendre : partir, mais partir où, pourquoi, c’est si bizarre ? Adrien est parti sans que je comprenne, il est parti, c’est tout.

 


 

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Publié dans Romans français

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